03 Déc. 2021
Une action a été lancée dans le cadre d'une enquête sur le trafic de drogue et la participation à une organisation criminelle. Au cours de cette enquête, un soutien judiciaire a été demandé à la justice et à la police néerlandaises. Sur ordre d'un juge d'instruction du Limbourg (BE), des dizaines de perquisitions ont été effectuées en divers endroits de Belgique et des Pays-Bas. Cette action coordonnée au niveau international est une tentative de démantèlement d'une grande organisation criminelle.
Au cours de cette action d'envergure, quelque 80 membres de la police judiciaire fédérale du Limbourg (PJF), complétés par des équipes spécialisées de la police fédérale et locale, ont été déployés du côté belge. Du côté néerlandais, 140 employés de divers services tels que la police, le ministère public, le service d'enquête et de renseignement fiscal (FIOD) et les douanes ont coopéré.
Au cours de cette action, la justice et la police belges ont arrêté 13 personnes, les Néerlandais en ont arrêté 8. Au total, 27 fouilles de maisons ont été effectuées (en Belgique 14 : Maaseik, Maasmechelen, Heusden-Zolder, Alken, Genk, Bonheiden, Hasselt, Zutendaal et Oudsbergen), réparties entre la Belgique et les Pays-Bas.
En Belgique, plusieurs montres de luxe, plusieurs véhicules (dont une Porsche Taycan 4S) et quelque 20 000 euros en espèces ont été saisis. Aux Pays-Bas, environ 50 000 euros en espèces et des montres de luxe ont également été saisis.
L'enquête a été lancée en septembre 2020 et s'est concentrée sur un Néerlandais de 67 ans vivant à Maaseik, qui serait notamment impliqué dans un trafic de stupéfiants à grande échelle. Dans l'ombre de ses activités légales, ce suspect aurait dirigé une organisation criminelle qui facilitait les activités d'autres criminels. Cela se serait produit à différents niveaux : matériel, humain, intellectuel...
Depuis quelque temps, il est clair pour les enquêteurs que la frontière terrestre entre la Belgique et les Pays-Bas ne constitue plus une barrière pour les criminels. Ils font bon usage de la région frontalière pour rester sous le radar (pendant longtemps). Le trafic illégal de stupéfiants entre la Belgique et les Pays-Bas semble connaître une croissance explosive. L'infiltration dans les hautes sphères de la société semble également être un développement imparable. L'appel à la coopération internationale se fait donc de plus en plus pressant.
Le parquet du Limbourg et le FGP du Limbourg tiennent à souligner la bonne coopération avec les autorités néerlandaises. Grâce à cette coopération, cette organisation criminelle a pu être liée à diverses productions illégales de cigarettes, à la culture du cannabis et à deux laboratoires produisant des drogues synthétiques.
Alain de Muyser, Secrétaire général de l'Union Benelux: « Ce n'est qu'ensemble et en concertation que nous pouvons prévenir et combattre les activités criminelles. Cette action conjointe montre l’impérieuse nécessité et la plus-value de la coopération Benelux sur le terrain ; la criminalité ne connaît pas de frontières, notre coopération non plus. Et le nouveau Traité de police Benelux, actuellement en phase finale d'approbation, offrira de nouvelles possibilités en vue d'accroître et garantir la sécurité transfrontalière ».