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Avec son programme de travail commun 2021-2024, l’Union Benelux dévoile ses projets d’avenir

25 Jan. 2021

Lors du lancement officiel de la Présidence belge du Comité de Ministres de l'Union du Benelux le plan annuel et le nouveau programme de travail commun ont été présentés, en plus des priorités belges. Se basant sur une consultation publique, ce programme pluriannuel énonce 5 grands objectifs politiques qui guideront la coopération entre les trois pays entre 2021 et 2024. 

Pour élaborer ce programme pluriannuel de l'Union Benelux, le Secrétariat général de l’Union Benelux avait invité tous les intéressés à soumettre des idées via une plateforme numérique. Cette consultation a abouti à bon nombre de propositions, et a contribué à la finalisation du programme adopté par les trois gouvernements. Un plan à long terme élaboré dans le contexte de la pandémie COVID-19 qui a montré qu'il est important que les trois pays puissent s’appuyer sur « une Union Benelux déterminée et flexible en ces temps incertains ». La crise du COVID-19 a montré que l’échange de connaissances est essentiel et que la concertation et la coopération revêtent une importance majeure. 

Basé sur les trois domaines-clé de l’Union Benelux, répartis autour de cinq grandes lignes d’action interdépendantes, le programme pluriannuel donne les bases solides pour soutenir les pays, dans les années à venir, à réaliser des projets de coopération novateurs qui pourront servir d'inspiration à l'UE et supprimer les obstacles aux frontières afin d'améliorer le bien-être des citoyens et accroître la compétitivité   des entreprises. De plus, l'Union Benelux a vocation à se profiler comme une plate-forme où des expériences peuvent être échangées et des solutions trouvées, notamment pour les besoins spécifiques pratiques des citoyens et des entreprises dans les régions frontalières.   

Plan et offre dynamiques 

Le plan pluriannuel, tout comme son approche, se veut dynamique et continuera à répondre aux besoins d’une région vivante et en pleine évolution. Pour ce faire, une évaluation intermédiaire permettra d’ailleurs de tenir  compte d'une réalité en constante évolution. 

La coopération Benelux se concentre plus que jamais sur des avantages concrets et pratiques pour les citoyens et les entreprises, tels que la réduction des charges administratives, une attention accordée aux différences de prix dans le commerce de détail, un marché du travail sans frontières avec une reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles et l'amélioration de l'accès transfrontalier des citoyens aux biens et services numériques. En plus, la récente crise incite à jeter nouveau regard sur le télétravail transfrontalier et ses implications fiscales. 

Dès sa mise en œuvre le Traité de police Benelux aura également un impact concret sur la sécurité des citoyens et la lutte contre la criminalité transfrontalière organisée. En outre, le Benelux se concentrera sur d'autres aspects de la sécurité tels que la sécurité alimentaire ou la cybersécurité, en accordant une attention particulière aux escroqueries numériques et à la fraude, par exemple celle sur Internet. L'Union Benelux est également déterminée à intensifier la coopération transfrontalière en matière de politique de santé et d'assistance médicale d'urgence. Le dossier médical électronique pour les patients du Benelux en sera une première étape. 

Dans son approche, l'Union Benelux n'oublie pas qu'elle contribue, au sein de l'Union européenne, à relever et à anticiper les défis, tels que la coopération énergétique, le changement climatique et la protection de l'environnement. L'Union Benelux s'inscrit donc pleinement dans la transition vers une société plus durable et contribue ainsi à la réalisation des ambitions européennes de "construire une Europe neutre sur le plan climatique, verte, juste et sociale". Des travaux sont également menés pour favoriser les transports plus propres avec le développement d’une infrastructure transfrontalière pour les véhicules électriques, et plus généralement pour favoriser la multimodalité transfrontalière des transports privés et publics. 

Les pays du Benelux continueront également à coopérer avec les pays voisins et les partenaires internationaux. Par exemple, la coopération avec la Rhénanie-du-Nord-Westphalie sera intensifiée et la coopération transfrontalière avec la France (par exemple en matière de gestion de crise) ainsi qu’avec la Grande Région et la coopération avec d'autres organisations régionales tels que le Conseil nordique et les États baltes qui seront poursuivie (par exemple en matière de numérisation, d'économie circulaire et d'enseignement supérieur avec la reconnaissance des diplômes). 

Pour le Secrétaire général adjoint Rudy Huygelen, il est important que le Benelux continue à se concentrer sur les questions européennes actuelles : "Avec ce plan pluriannuel, nous continuons à prendre le pouls et à anticiper les développements européens dans lesquels la durabilité sous toutes ses facettes est de la plus haute importance pour l'avenir. Je pense par exemple aux projets pilotes pour rendre les transports plus écologiques ou à la coopération énergétique en mer du Nord". 

Le secrétaire général adjoint Frans Weekers, estime : "En tant qu'habitant de la région frontalière, je sais que c'est précisément dans cette région que la coopération transfrontalière est la plus importante. L'Union du Benelux s'efforcera de rendre plus visible dans les capitales du Benelux les obstacles rencontrés par les citoyens des régions frontalières et d'apporter des solutions qui pourront également être utiles à d'autres régions frontalières de l'Union européenne". 

Et le secrétaire général du Benelux, Alain de Muyser souligne que le programme pluriannuel  ouvre  de nouvelles  perspectives : « Notre objectif sera de favoriser la prospérité, le bien-être, la sécurité et l’égalité des chances pour tous les citoyens et entreprises au sein de l’Union Benelux, notamment en développant davantage les coopérations existantes, en travaillant à supprimer les entraves créées par les frontières, en favorisant des économies d’échelle et, quand possible, en encourageant de nouvelles formes de coopération transfrontalière.  Ainsi, en soutenant notamment l’innovation et la digitalisation, une optimisation de la politique sanitaire transfrontalière et une facilitation de la mobilité transfrontalière, en particulier des travailleurs, est possible, de même que le renforcement de la coopération entre nos services de sécurité, tels que la police et la justice ou encore  nos centres de crise ».