Benelux, Économie, Mobilité
09 Oct. 2025
Plus de 80 experts, décideurs et partenaires transfrontaliers se sont réunis à la Maison du Benelux à l’occasion d’une conférence organisée par le Secrétariat général de l’Union Benelux et ITEM (Maastricht University), en partenariat avec l’UniGR-Center for Border Studies. Au cœur des échanges : la reconnaissance des qualifications professionnelles, enjeu clé pour la mobilité et l’emploi dans les régions frontalières.
Un enjeu stratégique pour le marché du travail
Le Secrétaire général du Benelux, Frans Weekers, a souligné l’urgence d’une reconnaissance simplifiée : « Supprimer les barrières à la mobilité n’est plus une ambition, c’est une nécessité pour nos économies, pour nos régions, et surtout pour nos citoyens. »
Le sujet est au cœur de la présidence luxembourgeoise du Benelux 2025 et s’inscrit dans la dynamique de création d’un véritable espace Benelux de l’éducation et des compétences.
Une cartographie des défis et des solutions liés
L’évaluation d’impact transfrontalier récemment publiée par ITEM révèle que malgré le cadre européen (Directive 2005/36) existant, la reconnaissance des qualifications reste complexe, en particulier dans les régions frontalières. L’étude recommande d’accélérer les procédures, de généraliser les bonnes pratiques (diplômes conjoints, formations transfrontalières, transparence des compétences) et de s’inspirer d’outils européens comme les Common Training Frameworks pour une reconnaissance élargie.
Des échanges riches et des perspectives concrètes
La conférence a permis un dialogue ouvert entre responsables politiques, porteurs de projets et experts de terrain. Plusieurs initiatives ont été mises en avant, notamment autour des compétences vertes ou des formations binationales.
Jean-Claude Meyer, Secrétaire général adjoint de l’Union Benelux, a présenté les deux axes dans l’action du Benelux : simplifier les procédures de reconnaissance pour les professions réglementées et développer des solutions adaptées pour des métiers transfrontaliers clés comme les aides-soignants et les électriciens industriels. Les intervenants ont également mis en avant l’importance de créer des synergies entre les initiatives de l’Union européenne, du Benelux et d’autres cadres de coopération régionale
Un atelier technique a clôturé la journée, posant les bases d’une communauté de pratique élargie en 2026, avec la participation future de la France et de l’Allemagne.
Michel-Etienne Tilemans, Secrétaire général adjoint du Benelux, a conclu : « Faciliter la reconnaissance des qualifications professionnelles dans l’espace Benelux+ nécessite un effort collectif. Les échanges d’aujourd’hui – qu’ils soient politiques ou techniques – témoignent d’un engagement partagé en faveur de la coopération, qui reste essentielle pour lever les obstacles. Avec une volonté politique forte et des actions concrètes sur le terrain, le Benelux est prêt à montrer l’exemple en matière de mobilité transfrontalière et d’intégration européenne approfondie – là où cela compte le plus : dans nos régions frontalières. »
Conference on the Recognition of Professional Qualifications | Flickr