Climat, Coopération Mer du Nord, Durabilité, Énergie
20 Nov. 2023
Aujourd’hui, les pays de la mer du Nord font un pas en avant à La Haye pour faire progresser l’agenda de l’énergie éolienne en mer. Un programme d’action commun vise à mettre en place un système énergétique intégré en 2050, une chaîne d’approvisionnement durable et résiliente en Europe et un meilleur équilibre entre l’énergie et la nature dans les mers du Nord. Au début de l’année, les pays des mers du Nord et la Commission européenne ont fait part de leurs ambitions communes en matière d’énergie éolienne dans les mers du Nord. Les mers du Nord seront la plus grande source d’énergie durable en Europe. Pour réaliser ces ambitions communes, la coopération internationale est essentielle. C’est pourquoi les pays de la mer du Nord se réunissent pour la deuxième fois cette année.
Les participants à cette réunion ministérielle annuelle sont les suivants : Belgique, Danemark, France, Allemagne, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Suède et la Commission européenne. Le Royaume-Uni était présent en tant qu’invité. Au cours de l’année écoulée, les Pays-Bas ont présidé, aux côtés de la Commission européenne, la Coopération énergétique de la mer du Nord (NSEC). Le Secrétaire général du benelux, Frans Weekers était également présent aujourd’hui.
Actions
En tant que coprésident, les Pays-Bas ont tenu à traduire les ambitions nationales en actions européennes. Les accords consignés dans le programme d’action font passer le paquet européen sur l’énergie éolienne (récemment présenté par la Commission européenne) à la phase suivante. Lors de la conférence de La Haye, le ministre Jetten a remis le programme d’action au nouveau président du NSEC, le Danemark.
Dans le cadre de cette ambition, une planification collective des appels d’offres du NSEC est lancée. Ce programme traduit les grandes ambitions des pays du NSEC en progrès tangibles, avec la mise aux enchères d’environ 15 GW chaque année et l’attribution de près de 100 GW entre cette année et 2030. Cela augmentera la prévisibilité dans le secteur de l’énergie éolienne et permettra une meilleure collaboration. Par exemple, cela facilitera la coopération et la coordination en matière de câbles, de tuyaux, d’infrastructures portuaires et d’accès aux ressources. Cela aidera le secteur européen de l’énergie éolienne dans sa planification (financière) à moyen et à long terme. En outre, les pays coordonneront mieux la planification de leurs infrastructures en mer. En janvier 2024, le Réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport d’électricité (ENTSO-E) publiera un plan commun pour les infrastructures en mer du Nord, avec la contribution des pays du NSEC. Il s’agit d’une étape importante sur la voie d’un système énergétique européen intégré en 2050. Ce plan tient compte de la nécessité d’un juste équilibre avec les autres secteurs et utilisateurs de la mer du Nord, tels que l’industrie de la pêche et des transports.
Kadri Simon, membre de la Commission chargée de l’Energie, a déclaré : “Le bouquet énergétique de l’Europe devient plus propre et plus vert et les énergies renouvelables en mer joueront un rôle indispensable dans le futur bouquet énergétique. La mer du Nord est à l’avant-garde de leur déploiement et peut devenir la “centrale verte” de l’Europe. Nos discussions d’aujourd’hui ont montré la détermination et l’engagement communs à poursuivre le travail pour réaliser nos ambitions en matière d’offshore, et à faire avancer les travaux pour stimuler la compétitivité de ce secteur vital. Je tiens à remercier les Pays-Bas d’avoir accueilli la réunion de cette année à La Haye et pour le travail impressionnant réalisé sous la coprésidence du NSEC.
Rob Jetten, Ministre de l’Energie et du Climat : “Ces dernières années, les pays de la mer du Nord ont partagé des plans ambitieux pour le développement durable de l’énergie éolienne en mer. Il est maintenant temps de concrétiser ces ambitions. Nous avons tous la responsabilité de développer les plans d’énergie offshore de la mer du Nord de manière responsable, en coordination avec les autres utilisateurs de la mer du Nord et en minimisant l’impact écologique. Une étroite collaboration est le seul moyen de réaliser avec succès nos ambitions énergétiques. Aujourd’hui, nous commençons par des actions communes pour faire passer le secteur à la phase suivante”.
Défis
Le développement de l’énergie éolienne en mer doit se faire en équilibre avec les autres usagers de la mer et minimiser l’impact écologique négatif. En outre, le secteur de l’énergie éolienne en mer est de plus en plus confronté à des défis tels que l’inflation élevée et l’augmentation des prix des ressources, la disponibilité limitée de la main-d’œuvre et la complexité des systèmes d’octroi de licences. Pour que le secteur de l’énergie en mer se porte bien et que l’Europe soit indépendante sur le plan énergétique, une coopération plus étroite entre les États membres et l’industrie est nécessaire.
Une nouvelle étude réalisée par Royal HaskoningDHV (à la demande du NSEC) le confirme, en soulignant le rôle essentiel des ports dans le développement, la maintenance et l’intégration des systèmes d’énergie éolienne en mer. L’étude indique que sans une action commune supplémentaire, la capacité actuelle et prévue des ports entourant les mers du Nord est insuffisante pour atteindre les objectifs de 2030. Elle met en évidence les goulets d’étranglement qui entravent le développement des ports et formule plusieurs recommandations concrètes. L’une d’entre elles consiste à travailler sur une planification commune des appels d’offres européens, comme le prévoit le plan d’action européen en faveur de l’énergie éolienne.
photo (c) Valerie Kuypers