26 Oct. 2015
Ostende, 23-10-2015| Pour clôturer la Semaine Benelux de l’énergie, les autorités, les investisseurs et les experts internationaux en énergie offshore se sont retrouvés à Ostende lors d’une conférence qui a rassemblé 10 pays. C’est en 2010 que fut lancée l’idée de relier entre eux les parcs d’éoliennes qui s’étendent en mer du Nord de la France à la Norvège pour en faire une source puissante d’énergie renouvelable. Ce sera la zone la plus innovante et la plus efficiente d’Europe en matière d’énergie éolienne. Cette conférence était destinée à resserrer les liens entre les pays et à accélérer les investissements dans un réseau maillé offshore en mer du Nord. Les investisseurs veulent des certitudes et des garanties. Le Secrétaire d’Etat belge à la Mer du Nord, Bart Tommelein a ouvert la conférence et la ministre belge de l’Energie Marie Christine Marghem l’a cloturée.
Les pays du Benelux ont pris en 2010 l’initiative de ce réseau en mer du Nord. Sous la présidence belge, ils ont voulu mettre à profit le cinquième anniversaire de ce dernier en poussant à la réalisation de projets concrets et à des coopérations entre les Etats riverains de la mer du Nord.
« Le développement de l’offshore est indispensable pour l’avenir et pour la transition énergétique de la Belgique. Il l’est également pour atteindre les objectifs en renouvelable à l’horizon 2020 et 2030 », souligne la Ministre de l’Energie Marie Christine Marghem.
« L’énergie éolienne offshore est particulièrement important pour notre pays. Les éoliennes en mer couvriront la mobilité des besoins en électricité des foyers belges à l’horizon 2020. L’interconnectivité, au même titre que le stockage de l’énergie , ne cesse de gagner en importance pour maintenir l’équilibre sur le réseau et utiliser au mieux les pics de production et de consommation. La Belgique et le Benelux jouent un véritable rôle de pionniers dans le dossier de NSCOGI pour lequel des étapes importantes ont été franchies aujourd’hui. J’espère que nous pourrons continuer de progresser aussi rapidement que possible, car un réseau énergétique interconnecté en Europe garantit une énergie abordable, fiable et durable et il favorisera en outre la croissance économique et la création d’emplois partout à travers l’Union européenne. » dit le Secrétaire d’Etat belge à la Mer du Nord Bart Tommelein.
North Seas Countries Offshore Grid Initiative (NSCOGI)
A l’heure actuelle, 10 pays situés en bordure de la mer du Nord*, rassemblés au sein du « North Seas Countries Offshore Grid Initiave » (NSCOGI), travaillent depuis 5 ans déjà à un projet gigantesque de développement d’une prise de courant en mer du Nord, et ce pour devenir le plus gros fournisseur d’énergie renouvelable en Europe. Le Benelux en est le moteur. Le Secrétariat général de l’Union Benelux assure le secrétariat permanent de cette coopération. Cette initiative peut se transformer en modèle de coopération énergétique dont l’Union européenne (Union de l’énergie) peut s’inspirer.
Pendant la conférence, les autorités ont examiné avec l’industrie les possibilités de développer ce réseau d’électricité en mer du Nord qui relie entre eux tant les parcs d’éoliennes que les pays de la mer du Nord. Tant la gestion que le financement ont été abordés.
*Les Etats membres participants sont les pays du Benelux, la France, l’Allemagne, le Royaume Uni, l’Irlande, le Danemark, la Suède et la Norvège.
Investissement de 30 milliards EUR
Une étude récente, réalisée à la demande du NSCOGI, montre que le coût total de cette ‘prise ce courant’ en mer du Nord avoisine les 30 milliards EUR. Les économies induites par l’interconnexion des parcs d’éoliennes en mer du Nord s’élèvent au minimum à près de 1,5 milliard d’euros par an et les avantages collectifs sont énormes : un meilleur fonctionnement du marché, ce qui équivaut à moins de coûts de production pour l’énergie et à des prix moins élevés pour le consommateur.
Objectifs opérationnels
Le travail d’étude étant terminé, le moment est venu aujourd’hui de fixer des objectifs concrets. Cette conférence a fourni dès lors les premiers éléments d’une attention politique renouvelée et d’un programme de travail pour les années à venir.
Les Etats membres se tournent de plus en plus vers les énergies renouvelables. Des projets de grande envergure et innovants comme ce réseau en mer du Nord sont nécessaires pour atteindre les objectifs au niveau du climat et des énergies renouvelables.
La coopération régionale dans ce domaine ne peut porter des fruits que s’il y a des objectifs opérationnels bien définis avec une implication maximale de toutes les parties prenantes telles que les autorités, les gestionnaires de réseau et les régulateurs, mais requiert aussi un soutien politique à ces objectifs.