04 Oct. 2020
Le 30 septembre, 24 pays européens ont participé à la concertation du réseau des directeurs généraux des centres de crise européens. Le réseau appelle à plus de coordination et de coopération entre les centres de crise et à une communication mieux structurée avec la population sur les mesures du Covid-19. Les directeurs de crise ont échangé des informations et des expériences sur la gestion de la pandémie COVID-19 et la gestion générale de la crise. La consultation a eu lieu à l'initiative du directeur général du Centre national belge de crise, Bart Raeymaekers, qui a mis en place le réseau en 2018, avec le soutien du Secrétariat général de l'Union Benelux.
C'était la deuxième réunion de ce réseau, cette fois-ci virtuelle, qui réunissait les responsables des centres de crise nationaux de 24 pays (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Autriche, République tchèque, France, Finlande, Hongrie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Rhénanie du Nord-Westphalie, Norvège, Portugal, Roumanie, Slovénie, Espagne, Suède et Royaume-Uni). Un représentant de l'UE, l'IPCR (dispositif intégré de l'UE pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise), était également présent. Le grand nombre de participants démontre la nécessité d'un tel réseau en constante évolution.
Coordination et communication
La pandémie de Covid-19 a montré que les crises transfrontalières nécessitent une approche coordonnée et transfrontalière afin de les gérer de manière efficace et efficiente. Les mesures prises par un pays ont un impact sur l'approche de la crise dans un autre pays, un constat partagé par tous les membres du réseau. Les centres de crise sont également confrontés à des canaux de communication parallèles, ce qui peut conduire à l'incertitude parmi le public. Un contact étroit avec des lignes de communication courtes s'avère essentiel. Un réseau bien connecté de directeurs généraux de centres de crise est utile pour faciliter et accélérer tous ces flux d'information.
Bart Raeymaekers, directeur général du Centre de crise : « Les crises transfrontalières nécessitent une approche transfrontalière. La pandémie de COVID-19 l'a montré très clairement. Les différents pays constatent la nécessité d'une communication et d'une coordination accrues pour une réponse efficace aux crises. Il ne s'agit pas seulement de coordonner les mesures à prendre, mais aussi d'examiner ensemble la situation dans les régions frontalières, par exemple. Le réseau des directeurs généraux des centres européens de crise a pour but d'apporter une réponse à cette question. La participation de tant de pays à notre événement virtuel en réseau montre que nous reconnaissons tous cette nécessité et que nous partageons le même engagement à travailler ensemble de manière plus efficace et plus efficiente afin d'être mieux à même de résister à des crises de cette ampleur à l'avenir. En raison de notre position centrale et de la forte présence internationale sur notre territoire, il est important, en particulier pour notre pays, d'étendre et d'approfondir activement notre réseau. Grâce à cette concertation fructueuse, nous jetons des bases solides pour le développement et la structuration de notre réseau de directeurs généraux des centres européens de crise. »
Alain de Muyser, secrétaire général du Benelux : « On ne peut que se féliciter de tirer les leçons de la pandémie COVID-19 pour améliorer la coordination, la coopération et l'échange d'informations entre les centres de crise. Les citoyens en sont les bénéficiaires. Un réseau qui a vu le jour dans le contexte du Benelux et qui s'étend maintenant à l'ensemble de l'UE, s'inscrit parfaitement dans l'ADN de la coopération Benelux. »
L’UE crée un site web pour le réseau
L'initiative du Centre national belge de crise (NCCN) est également soutenue par l'IPCR qui met en place une page web dédiée sur sa plate-forme numérique pour le réseau afin de faciliter l'échange d'informations entre les centres de crise. Elle sera utilisable par tous les États membres et devrait être prête d'ici la fin octobre.
À terme, l'objectif est d'intégrer le réseau dans la structure de l'UE, en tenant compte des besoins opérationnels de chaque pays. Cela permettra au réseau de s'appuyer sur le poids du niveau européen et à l'UE de tirer parti des expériences et des contributions du terrain.
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