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Climat, Durabilité, Sécurité

Le sommet européen de l’eau à Lanaken introduit une « feuille de route pour une meilleure sécurité transnationale en matière d’eau »

26 Mar. 2024

À l’occasion du Sommet européen de l’eau relatif à la sécurité transnationale en matière d’eau, organisé en coopération avec la Flandre et le Benelux, les gestionnaires européens de l’eau et les instituts de la connaissance se sont réunis pour répondre au besoin urgent d’améliorer la gestion de la sécurité transnationale de l’eau. Une étape cruciale a été franchie aujourd’hui avec la signature de la feuille de route pour une meilleure sécurité transnationale en matière d’eau.

Les risques d’inondations et de pénuries d’eau constituent des défis omniprésents. En outre, le changement climatique accroît la probabilité de précipitations et de sécheresses extrêmes à l’avenir. Pour limiter ces risques et garantir la résilience, il est essentiel d’améliorer la coopération au-delà des frontières nationales et administratives.

Les récentes inondations et pénuries d’eau dans le Benelux et ailleurs rappellent l’urgence de coopérer de manière proactive au niveau des bassins hydrographiques. Les recommandations formulées à la suite de ces événements, tels que l’avis « Weerbaar Waterland » en Flandre et des initiatives similaires dans les régions voisines, soulignent la nécessité d’une action commune.

Feuille de route pour une meilleure sécurité transnationale en matière d’eau

La feuille de route définit des objectifs, des principes et des actions spécifiques pour améliorer la sécurité transnationale en matière d’eau. Les éléments clés sont notamment les suivants :

  • Effectuer des tests de résistance aux conditions météorologiques extrêmes dans les bassins fluviaux transnationaux.
  • Pour les bassins fluviaux transfrontaliers, adopter une approche par projet reposant sur les risques et la région, avec des mesures allant de la source à l’embouchure.
  • Renforcer les systèmes d’alerte précoce grâce à l’échange de données et à des prévisions communes.
  • Établir des coalitions transfrontalières et faciliter le financement de projets en matière de sécurité en lien avec l’eau.
  • Rationaliser les procédures d’autorisation et partager les bonnes pratiques afin d’accélérer la mise en œuvre des projets.
  • Poursuivre les réseaux de connaissance transnationaux et les programmes d’échange, afin de partager les meilleures pratiques.

Mise en œuvre et coopération

Cette feuille de route sert de fil rouge pour une coopération transnationale plus étroite, favorisant la résilience et la durabilité dans la gestion de l’eau. La feuille de route sera reprise dans l’agenda commun « Benelux Plus Eau », qui promeut la coopération dans le cadre de l’Union Benelux.

Lydia Peeters, ministre flamande de la Mobilité et des Travaux publics : « Nous avons fait de la protection et de la gestion de l’eau une priorité absolue au cours de ce mandat législatif. Dans le cadre de mes attributions, nous avons investi plus de 2,5 milliards d’euros ces dernières années, un montant sans précédent, dans des domaines tels que la protection de l’eau, l’entretien structurel et régulier, ainsi que les travaux de dragage. Cette approche doit être ancrée dans un fonds flamand pour la sécurité de l’eau (Vlaams Waterzekerheidsfonds), travaillant au-delà des législatures. Avec ce Sommet européen de l’eau organisé à Lanaken et la feuille de route qui l’accompagne, nous continuons à mettre l’accent sur l’amélioration de la sécurité de l’eau. Ainsi, nous pouvons mieux nous armer ensemble contre les défis du changement climatique et nous protéger encore mieux contre les conséquences des conditions météorologiques extrêmes. Je plaide en faveur d’une coopération européenne renforcée, de la création et du renforcement de coalitions transfrontalières, ainsi que du cofinancement européen pour les projets de sécurité de l’eau. Une politique de permis adaptée est également nécessaire, où l’intérêt général doit primer pour les travaux publics nécessaires en fonction de la sécurité. Nous souhaitons également échanger les meilleures pratiques pour accélérer la mise en œuvre des projets. »

Frans Weekers, Secrétaire général de l’Union Benelux : « Il est de notre devoir de mieux protéger les citoyens face aux risques d’inondations et au changement climatique. En effet, ces phénomènes ne s’arrêtent pas aux frontières. Cette feuille de route souligne notre détermination à prendre des mesures concrètes dans le cadre de la coopération transfrontalière, sachant que nos efforts conjoints inspireront non seulement notre région au sens large, mais aussi l’Europe dans son ensemble. »

Henk Ovink, Directeur exécutif de la Commission mondiale sur l’économie de l’eau : « Le travail sur l’eau est toujours transfrontalier : il va au-delà de nos intérêts, des secteurs, des échelles et du temps. L’eau relie, crée un espace pour le renouveau et ancre la confiance. Pour ce faire, nous devons apprendre à comprendre l’eau, à l’apprécier et à nous organiser en fonction d’elle, toujours de manière transfrontalière ! La feuille de route jette les bases de cette approche qui va au-delà du court terme et des intérêts individuels : ensemble vers un monde où l’eau ne constitue pas une inquiétude. »

La « feuille de route pour une meilleure sécurité transnationale en matière d’eau » illustre un engagement collectif à relever les défis complexes de la gestion de l’eau à une époque d’incertitude climatique. En travaillant ensemble au-delà des frontières et des juridictions, nous aspirons à un avenir plus résilient et durable pour tous.