08 Déc. 2022
Certains produits sont beaucoup moins chers de l'autre côté de la frontière, dans les pays voisins, en raison des restrictions imposées par certains fournisseurs aux détaillants lors de l'approvisionnement de leurs produits. Les détaillants, mais aussi les consommateurs, ressentent l'impact négatif de ces restrictions territoriales de l'offre, surtout à une époque où les prix s'envolent en raison d'une inflation galopante. Le Benelux est actif sur cette question depuis plusieurs années et le sujet a été à nouveau abordé lors d'une table ronde sur le marché intérieur du Benelux qui s'est tenue aujourd'hui. C'est également le contenu d'une campagne lancée aujourd'hui par EuroCommerce, une organisation européenne de défense du secteur du commerce de détail, avec une courte vidéo d'information afin d'alerter les décideurs européens sur le sujet.
Ces restrictions empêchent les détaillants d'acheter des marchandises dans le pays de leur choix, ce qui peut parfois entraîner des différences de prix substantielles. Il s'agit entre autres de denrées alimentaires, de livres, de produits de soins personnels, d'appareils électroniques, de meubles, de peinture, de bicyclettes, d'appareils de cuisine et d'articles de sport. Les trois pays du Benelux ont mené les premières recherches sur ce phénomène il y a quelques années par le biais d'une enquête et ont demandé à la Commission européenne d'examiner et d'initier une législation à ce sujet, et d'œuvrer en faveur d'une égalité de traitement et de mesures contre la discrimination fondée sur la nationalité ou le lieu de résidence. C'est une question qui sera également à l’avenir, à l'ordre du jour du Benelux.
Alain de Muyser, secrétaire général du Benelux : "Le fait que les consommateurs paient trop cher et que les détaillants soient affectés dans leur position concurrentielle est inacceptable pour l'organisation du Benelux, c'est le conflit avec les principes de la libre circulation des marchandises au sein de l'Union européenne. Nous avons donc coopéré activement ces dernières années pour obtenir une solution européenne. J'espère qu'en partie grâce à la campagne de sensibilisation, cela contribuera à ce que des mesures supplémentaires soient prises."