Info Citoyen » Actualités » Conférence Benelux sur la fonction de police guidée par l’information

Conférence Benelux sur la fonction de police guidée par l’information

10 Avr. 2008

L’exploitation de l’information par la police a été au centre d’une conférence de deux jours organisée les 7 et 8 avril 2008 par le Secrétariat général du Benelux et le Commissariat général belge de la police locale. Plus de 60 policiers des trois pays partenaires ont participé à cette conférence sur le thème de la fonction de police guidée par l’information (FPGI).

 

« La police a toujours travaillé en se basant sur l’information, mais cette information n’était pas organisée. Elle bénéficiait tout au plus à un agent ou à un service, mais pas au fonctionnement de la police dans son ensemble. L’objet de notre conférence est de savoir comment nous pouvons gérer cette information » a déclaré Willy Bruggeman, président du Conseil fédérale de la police belge.

 

La conférence a permis d’échanger dans le cadre du Benelux des expériences et des ‘bonnes pratiques’ concernant le concept FPGI. Les réflexions ont porté sur les facteurs  de succès, les points névralgiques éventuels et les opportunités pour que la police locale puisse gérer de manière aussi structurée et simple que possible les flux quotidiens d’informations sur le terrain.

 

Le Commissaire général de la police fédérale belge, Fernand Koekelberg, a souligné dans son discours introductif que la FPGI est l’un des fondements de l’excellence de la fonction de police tout en constituant le fil rouge du Plan National de Sécurité 2008-2011.   

Fernand Koekelberg, Commissaire général de la police fédérale belge

 

L’exposé de Fred Stegman, chef de district de la police néerlandaise « Midden- en West- Brabant », a montré que les Pays-Bas ont déjà accumulé une expérience énorme dans la gestion et le partage pragmatiques de l’information. Selon lui, l’un des facteurs de succès dans ce domaine est « la révolution culturelle à réaliser en interne pour que chaque agent prenne conscience et se sente impliqué dans le corps de police en tant qu’entreprise traitant de l’information ».

 

En Belgique,  quelques corps de police locale jouent aussi un rôle d’avant-garde dans cette matière. Ainsi, les zones de police dans la région du Brabant flamand ont développé un ‘briefing/débriefing-tool’ ou le personnel impliqué dans le travail des quartiers, l’intervention et la recherche se tient mutuellement et de façon hebdomadaire au courant de la situation dans les quartiers, dans les rues ou des personnes. La zone de police VLAS (Courtrai et environs) a souligné la nécessité d’associer étroitement tous les partenaires (administration, justice, société) au cycle de l’information. FPGI signifie dans cette zone non pas « plus de bleu dans les rues » mais «  un meilleur bleu dans les rues ». La zone de police de la région de Namur a mis en place le projet « infoscan » qui doit structurer à l’avenir l’afflux d’informations afin d’en faciliter le traitement.

 

Différentes orateurs ont signalé que la FPGI n’est pas un objectif en soi, mais un moyen pour atteindre un fonctionnement plus effectif et efficient.

 

Les Pays-Bas ont une avance structurelle sur la Belgique ou le Luxembourg  dans le domaine de la FPGI. Toutes les participants ont néanmoins le sentiment que ceci ne doit pas être une raison pour ne pas collaborer ensemble dans le futur. Coopérer ensemble avec les caractéristiques spécifiques de chacun  conduit à une plus-value.

 

Enfin, il a été convenu de traiter  les réflexions  des différents participants d’abord au niveau national, avant de regarder comment les « bonnes pratiques » peuvent être partagées au niveau Benelux.   

Vue sur la conférence dans le bâtiment du Secrétariat générale Benelux