17 Oct. 2011
Le lundi 17 octobre 2011, des ministres en charge de la Politique urbaine et de l'Intégration sociale ainsi que les bourgmestres/échevins de villes importantes du Benelux ont signé au Secrétariat général du Benelux un Mémorandum d'accord (MOU) concernant l’afflux inattendu et difficilement gérable de personnes en provenance d’Europe centrale et orientale dans certaines villes du Benelux et des régions limitrophes. Dans ce document, ils déclarent vouloir unir leurs efforts pour saisir les opportunités et relever les défis liés à la migration intra-européenne.
Ce Mémorandum d’accord à vu le jour dans le cadre du projet Benelux « Urbiscoop ». Pour le moment, cet accord est survenu entre les Ministres compétents et les responsables politiques des villes aux Pays-Bas et en Flandre. Les signataires espèrent que d’autres entités du Benelux se joindront ultérieurement au Mémorandum d’accord.
Ces dernières années, un grand nombre de villes du Benelux et des régions limitrophes connaissent un fort afflux de citoyens européens en provenance d’Europe centrale et orientale. Cette migration est rendue possible grâce au droit dont bénéficient les citoyens de l’Union européenne de circuler et de séjourner librement au sein de l’Union européenne. Les grands écarts en matière de prospérité, d’emploi et de bien-être, mais aussi certaines formes d’exclusion au sein de l’Union européenne constituent les principaux motifs de cette migration.
Pour les villes, cet afflux présente des opportunités de développement économique et démographique mais également d’importants défis. La capacité d’accueil et la garantie d’une existence digne dans les villes du Benelux et des régions limitrophes sont mises à rude épreuve. Pour les nouveaux arrivants aussi, vivre et travailler dans les pays d’accueil peut se révéler difficile.
Par le biais d’une coopération dans le cadre du Benelux, les villes et les autorités centrales cherchent à saisir ces opportunités et à relever ces défis.
Grâce à la signature de ce Mémorandum d’accord les partenaires souhaitent entre autres, sans pour autant remettre en question le droit à la libre circulation des citoyens européens :
· dresser un aperçu de l’afflux intra-européen de migrants, échanger les bonnes pratiques en matière d’intégration et éviter les effets « vases communicants » (les problèmes étant dans ce cas déplacés d’une ville à l’autre);· corriger l’image trop dorée que peuvent avoir du Benelux certains pays d’origine. En effet, les migrants se retrouvent souvent au bas de l’échelle sociale, ce qui peut entraîner des tragédies humaines;
· au niveau européen, permettre que les moyens provenant de fonds existants (fonds structurels, fonds d’intégration,…) puissent aussi être affectés à l’intégration des migrants intra-européens.
Ce Mémorandum d’accord a été signé par les ministres G. Bourgeois (vice-ministre-président du Gouvermement flamand et ministre flamand des Affaires administratives, de l’Intérieur, de l’Intégration, du Tourisme et de la Périphérie flamande), F. Van den Bossche (ministre flamand de l’Energie, du Logement, des Villes et de l’Economie sociale) et, l’Ambassadeur H. Schuwer au nom du Ministre H.G.J. Kamp (ministre néerlandais des Affaires sociales et de l’Emploi) ainsi que par les bourgmestres P. Janssens (Anvers), D. Termont (Gand) et C. Geerts (Sint-Niklaas) et par les échevins M. De Coninck (Anvers), G. Reynebeau et G. Versnick (Gand) , M. Dhoore (Genk), JM Norder (La Haye), H. Karakus (Rotterdam), B. Bergkamp (Breda), M.C.T. Fiers (Eindhoven) et P.H. Sleeking (Dordrecht).