Forum pentalatéral de l'énergie
01 Fév. 2021
Lors de leur concertation du 1er février, les ministres de l’Énergie du Forum pentalatéral de l’énergie (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, France, Allemagne, Autriche et Suisse) ont discuté des avancées de leur coopération régionale en matière d’énergie et se sont mis d’accord sur les priorités pour 2021.
Tinne Van der Straeten, ministre belge de l’Énergie et actuelle présidente de cette coopération régionale en matière d’énergie qui existe depuis 15 ans, souhaite atteindre des résultats concrets avec ses collègues d’Europe centrale et occidentale sur un certain nombre de terrains spécifiques. Dans le contexte d’une part croissante d’énergies renouvelables, les pays travailleront sur une infrastructure à l’épreuve du temps, des mesures visant à éviter les crises de l’électricité et une vision commune pour un système électrique neutre en carbone d’ici 2050.
La coopération quotidienne entre les autorités, les gestionnaires de réseau et la Commission européenne s’est poursuivie en 2020. Tout comme la réunion entre les ministres du 1er février, les autres concertations et échanges ont eu lieu de manière numérique et ont notamment abouti à une déclaration politique des pays Penta sur le rôle de l’hydrogène. Ce message fort n’est pas passé inaperçu au sein de la Commission européenne lorsque celle-ci a défini une stratégie pour l’hydrogène. Lors de leur concertation, les ministres ont réaffirmé leur volonté de mettre en œuvre tous les points d’action de la déclaration. À cette fin, des experts des différents pays ont été mandatés à former un groupe de travail central afin d’élaborer des idées pour le cadre réglementaire, la certification ainsi que l’identification des besoins en infrastructures.
En 2021, les pays compareront également leurs visions nationales à long terme en matière de neutralité climatique dans une perspective de rentabilité. Dans un premier temps, les chercheurs effectueront une analyse conjointe des tendances communes et des différentes approches. Sur cette base, les autorités définiront les synergies possibles. En même temps, ils souhaitent éviter le risque d’investissements inutiles grâce à une vision commune. La transition énergétique oblige en effet les décideurs politiques à prendre des décisions sur des infrastructures qui dépassent leurs propres frontières ou échelle nationales.
Les ministres ont chargé leurs hauts fonctionnaires et le Secrétariat général Benelux d’intégrer ces nouvelles priorités de manière souple et pragmatique dans la coopération régionale Penta existante. Enfin, il a été convenu que la présidence belge resterait en contact avec la Commission européenne afin que ces bonnes pratiques régionales servent également l’intégration européenne.