02 Déc. 2016
Les ministres souhaitent garantir l'assistance aux victimes grâce à une approche multidisciplinaire
Sous la présidence luxembourgeoise de l'Union Benelux, le ministre luxembourgeois de la Justice, Félix Braz, le ministre belge de la Justice, Koen Geens, et l’ambassadeur suppléant des Pays-Bas au Luxembourg, Gerda Vrielink, en présence de la ministre luxembourgeoise d’Egalité des Chances, Lydia Mutsch, ont signé une déclaration d'intention relative à la coopération en matière de lutte contre la traite des êtres humains.
Dans cette déclaration, les trois ministres confirment leur volonté de renforcer la coopération entre notamment les centres d'accueil et d'assistance aux victimes, les autorités judiciaires, les services de police, d'immigration et d'intégration, et les services d'inspection sociale et du travail. À cet effet, ils créeront un groupe de travail Benelux ad hoc, placé sous le groupe de travail existant, et composé de représentants de ces instances, y compris des instances étatiques concernées, qui développera des actions pour promouvoir la coopération multidisciplinaire et transfrontalière; en particulier, l'échange de bonnes pratiques professionnelles, l'organisation de formations communes, la mise en place de points de contact pour faciliter l'échange transfrontalier, améliorer la coopération entre les Mécanismes nationaux d’orientation pour les victimes de la traite, et la vérification de l’utilité d’élaborer un instrument juridique Benelux pour développer davantage la coopération. .
Cette déclaration d'intention a vu le jour après une première série d'initiatives communes prises dans le cadre de la lutte contre la traite des êtres humains. Une brochure d'information a été rédigée afin de présenter de manière claire les différentes législations, les acteurs et les mécanismes d'orientation des victimes dans les trois pays. En outre, deux journées de formations et de réflexion pour les acteurs de terrain ont récemment été organisées, notamment pour les ONG et leurs services d’accueil et d’assistance, les centres spécialisés, les services de police et de l’immigration, des inspections sociales et du Travail ainsi que pour des magistrats issus des trois pays.
Félix Braz, le ministre luxembourgeois de la Justice : « Le combat contre la traite est transfrontalier. Il faut une coopération efficace entre les pays, passant par des échanges entre acteurs, assurer des formations communes et d’autres mesures permettant de donner les outils efficaces aux acteurs concernés afin de lutter ensemble contre la traite des êtres humains et de garantir au mieux la protection des victimes. »
Koen Geens, le ministre belge de la Justice : « Nous devons essayer de protéger les victimes d’abus autant que possible. Que les pays du Benelux soient prêts à examiner dans quelle mesure on pourrait accueillir les victimes si elles sont en danger dans le pays où elles résident est un signe de détermination à agir ensemble pour lutter contre ce problème. Les pays qui coopèrent ensemble sont tellement plus forts que seuls. Les victimes de la traite des êtres humains doivent bénéficier d’une protection absolue. Elles sont extrêmement vulnérables. »
Gerda Vrielink, l’ambassadeur suppléant des Pays-Bas au Luxembourg : « La coopération transfrontalière est à notre avis essentielle pour lutter efficacement contre la traite des êtres humains. Les trafiquants accordent généralement peu d'attention aux frontières nationales. Il va donc sans dire que nous étions très satisfaits de l'attention portée par la Présidence luxembourgeoise sur ce sujet important. »