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La concertation Benelux « Adaptation au changement climatique » explore les opportunités et les défis liés à l’eau et à la sècheresse

18 Fév. 2021

Les conditions météorologiques extrêmes de ces dernières années sont telles que le Benelux est confronté à des hivers humides et orageux et à des étés secs et chauds, aggravés par la forte urbanisation de nos pays. Cela a des conséquences sur l'eau dont nous disposons et dont nous avons tant besoin : pour la consommation, pour la préservation de notre flore et de notre faune, pour l'agriculture, pour d'autres applications industrielles et pour le transport fluvial. Avoir la bonne quantité d'eau au bon endroit et au bon moment est un défi commun aux pays du Benelux. 

C'est également un défi qu'ils relèvent de manière proactive, comme l'a démontré aujourd'hui un échange au sein du groupe de travail Benelux « Adaptation au changement climatique ». En effet, la disponibilité de l'eau doit être mise en équilibre avec l'offre et la demande, et tant la santé que la protection de l'humain et de la nature doivent être au centre de cette démarche. Par exemple, les crues éclairs - qui sont de plus en plus fréquentes - ont un impact majeur sur les habitats humains et les infrastructures. Il s'agit d'un risque imprévisible qui peut potentiellement causer beaucoup de dégâts.  

Au cours de la réunion, l'institut de recherche Deltares a fait une présentation éclairante sur la relation entre le réchauffement climatique et les conséquences pour l'eau au sens large. Le risque d'inondation ou au contraire de sècheresse, le souhait de transporter davantage par voie d'eau versus la capacité plus limitée en cas de faible niveau d'eau. Nous sommes dépendants les uns des autres en tant que pays en raison de l'étroite interconnexion de nos eaux transfrontalières et de notre gestion de l'eau, et nous devrons agir de manière coordonnée pour prendre des mesures appropriées face aux différents scénarios. 

Les aspects financiers jouent également un rôle, par exemple pour le transport fluvial de marchandises, en particulier pour le Benelux qui représente 78 % de la navigation intérieure en Europe. Du fait des faibles niveaux d'eau de ces dernières années, il n'a pas toujours été possible de naviguer à pleine charge. Or, ce mode de transport est justement privilégié dans le cadre de la durabilité. 

Une approche réussie du changement climatique dans le domaine de l'eau nécessite une coopération régionale entre pays limitrophes et instituts de recherche. Il est urgent de voir plus loin et de prendre les bonnes mesures, également sur la base de données et de modèles précis, et de conclure des directives transfrontalières à cet égard.

C'est pourquoi les États membres du Benelux ont décidé de poursuivre cet échange sur la gestion de l'eau et de la sècheresse et d'étudier plus en profondeur la gestion des sources, les crues (éclairs), les débits d'eau et la priorisation de l'utilisation de l'eau. 

Du reste, la coopération Benelux coule déjà de source depuis longtemps : une Décision relative à la libre circulation des poissons dans les réseaux hydrographiques Benelux, M(2009)1, avait déjà été signée en 2009.