La Ministre Marghem et le Secrétaire d’Etat Gira stimulent la coopération Benelux en matière d’économie circulaire

14 Déc. 2015

Sous la présidence belge de l’Union Benelux, la ministre fédérale de l’Energie, de l’Environnement et du Développement durable M-C. Marghem (BE), le Secrétaire d’Etat au Développement durable et aux Infrastructures  C. Gira (LU), et le directeur général C. Kuijpers (NL) du Ministère de l’Infrastructure et de l’Environnement (au nom de la Secrétaire d’Etat S. Dijksma) ont présenté leurs ambitions en la matière et se sont penchés sur une contribution plus large du Benelux à la transition vers une économie circulaire, et ce dans le cadre du récent plan d’action de l’Union européenne dans ce domaine. Ils l’ont fait lors d’une table ronde qui s’est tenue au Secrétariat Benelux en présence d’un représentant du Commissaire européen F. Timmermans.

L’économie circulaire

L’économie circulaire est un modèle économique qui vise à maximiser la réutilisation des produits et matières de premières et à minimiser la destruction de valeurs. Ce modèle tend à accroître le recyclage, à réduire la montagne de déchets et à stimuler l’innovation.  

Un premier projet dans le cadre de l’économie circulaire a déjà été lancé dans le cadre du Benelux en sensibilisant les personnes concernées sur le terrain (comme les professionnels de l’éducation à la nature et à l’environnement) au moyen de conférences à la transition vers ce système économique et en favorisant l’apprentissage réciproque.

Un deuxième a été la signature en novembre 2015 d’un accord Benelux pour ne plus considérer le vieux papier comme un déchet mais comme une ressource à certaines conditions.

L’emploi et le chiffre d’affaires

Outre les effets durables bénéfiques à l’environnement, l’économie circulaire influe aussi positivement sur l’emploi et le chiffre d’affaires.  

Une étude récente montre qu’au Luxembourg, 15.000 emplois ont déjà été générés par l’économie circulaire, surtout dans l’industrie sidérurgique et du bois. Si cette évolution se poursuit, on peut en attendre encore plus de 2.200 emplois supplémentaires dans les années à venir. En outre, les entreprises luxembourgeoises pourront économiser entre 300 millions et un milliard d’euros chaque année sur leurs frais d’approvisionnement.

Une étude néerlandaise de 2013 indique que la valeur marchande totale de l’exploitation des opportunités de l’économie circulaire représente 7,3 milliards d’euros par an pour l’économie néerlandaise, soit 1,4% du PIB néerlandais. Ceci correspond à environ 54.000 emplois, vu la part de salaires dans la valeur marchande de tous les secteurs.

Une étude en cours en Belgique sur le potentiel économique de l’économie circulaire laisse entrevoir une valeur économique ajoutée de 3.174 millions d’euros, assortie de 42.448 emplois. Ces chiffres peuvent encore augmenter.

La coopération Benelux

Pendant cette table ronde qui a réuni des experts en économie circulaire des trois pays, la possibilité est apparue d’une coopération Benelux sur ce thème.

Les participants ont préconisé l’échange de bonnes pratiques entre les gouvernements, en particulier dans le domaine de la réglementation et des programmes de stimulation. Ils ont également jugé important d’établir des indicateurs qui permettent de surveiller l’évolution d’une économie circulaire et l’efficacité des mesures de soutien. Enfin, ils ont perçu une valeur ajoutée dans une meilleure harmonisation de toutes sortes de documents destinés aux gestionnaires de déchets.

Encouragés par toutes ces déclarations, les pays du Benelux veulent entreprendre des démarches et prendre éventuellement les devants dans le développement de l’économie circulaire. Le thème a dès lors été repris dans le plan annuel Benelux pour 2016 sous présidence luxembourgeoise.