14 Fév. 2022
Alain de Muyser, Secrétaire général du Benelux, a participé le lundi 1’ février à une table ronde « Toward More Solidarity: The Future of Cross-Border Crisis Management in Europe » consacrée aux effets de la crise du COVID-19 sur les régions frontalières et aux défis actuels et futurs auxquels ces régions sont confrontées, en particulier en matière de gestion de crises. Cet événement, organisé par le Conseil allemand de politique étrangère, et auquel a également participé Mme Birte Wassenberg, Professeur d'histoire contemporaine à l'IEP (Université de Strasbourg) et Martin Unfried, Senior Researcher à l’ITEM (Université de Maastricht), a réuni autour de la table une cinquantaine de scientifiques, de décideurs politiques et de gestionnaires sur le terrain.
Le constat est que, en pleine pandémie, les régions situées le long et avoisinantes des frontières du Benelux ont subi de plein fouet les effets du « lockdown », et diverses autres restrictions ont été mises en place pour limiter la propagation du coronavirus. Mais même avant même l'apparition de la pandémie, de nombreuses régions frontalières doivent, au jour le jour, faire face à une multitude d’autres d'obstacles, souvent lié à mobilité transfrontalière et aux différences réglementaires.
Le Secrétaire général a donc réitéré l'importance de résoudre ensemble les défis spécifiques auxquels sont confrontées les régions frontalières. Le Benelux a ainsi avant tout un rôle de coordination et d’impulsion en matière de gestion des crises. Dès le début du COVID-19, le Benelux a mis en place plusieurs plateformes de communication - respectivement dans les domaines des affaires étrangères visant les obstacles à la libre-circulation et la coordination avec les institutions de l’UE, de la gestion de crise afin d’optimiser la concertation, et de la santé - afin de gérer d’une manière plus optimale l’échange d'informations entre pays voisins et régions frontalières, permettant ainsi une meilleure prise de décision et élimination de barrières en tenant compte des spécificités des uns et des autres. Et une mention spécifique a été faite de l’initiative du Benelux visant la création d’un «réseau des Directeurs généraux des centres de crises européen » , dont l’objectif est de renforcer une telle approche coordonnée.
Il a ainsi pu conclure – en constatant que d’autres types de crises ont eu lieu dans le passé et se répéteront à l’avenir - que " l'objectif de notre coopération Benelux doit être de continuer à améliorer notre préparation, d'augmenter le flux d'informations et l’échange de données quantitatives et qualitatives entre tous les acteurs impliqués, ainsi que de renforcer les moyens de communication et de dialogue avec les citoyens, visant en particulier les problèmes spécifiques inhérents aux régions transfrontalières ".
La gestion de crise est l'un des 9 projets clés du plan annuel Benelux 2022. Un colloque Benelux est également prévu au cours de la Présidence luxembourgeoise afin de tirer les leçons de la pandémie en partageant les expériences de chacun, avec un accent particulier sur les régions et l’ensemble du bassin de vie transfrontalier beneluxien.