10 Nov. 2009
« Une nouvelle approche stratégique de la sécurité dans le domaine de la collaboration Benelux sera mise au point suite à une révision du plan d’action Senningen »
Tels sont les mots prononcés par le secrétaire général du Benelux, Jan van Laarhoven pendant le Congrès sur la sécurité 2009 qui s’est déroulé à La Haye sous la houlette du ministère néerlandais des affaires intérieures et des relations du Royaume. Monsieur van Laarhoven a signalé qu’actuellement, les trois pays s’attellent, avec le soutien du Secrétariat du Benelux, à la rédaction d’une nouvelle version du plan d’action Senningen, un programme de travail commun qui fixera pour les quatre années à venir l’approche de la criminalité et de l’insécurité dans la région.
Le plan d’action Senningen a pour but entre autres d’exécuter le Traité Benelux en matière de collaboration policière (signé en 2004). Ce traité a été fréquemment appliqué lors d’interventions communes des services de police dans le cadre du maintien de l’ordre à l’occasion par exemple des sommets européens à Luxembourg ou à Bruxelles. Mais cet instrument sert également de base pour l’organisation d’opérations et d’exercices communs.
« L’assistance mutuelle lors de la manifestation des producteurs de lait au Luxembourg en octobre dernier ou le maintien de l’ordre public durant les derniers matchs de football prouve l’utilité du Traité Senningen » a déclaré monsieur van Laarhoven »
Ce traité et le plan d’action afférent font actuellement l’objet d’une évaluation ayant pour but de prendre en compte les nouveaux développements sur le terrain. C’est ainsi qu’une approche stratégique de la criminalité et de l’insécurité sera mise au point, dans le cadre de la coopération policière, en se basant entre autres sur les rapports de Fijnaut/De Ruyver (approche de la criminalité dans l’Euregio Meuse-Rhin) et du rapport Sapens (sur la criminalité organisée et la collaboration en matière pénale dans les zones frontalières). Mais les formations communes et l’organisation d’exercices communs entre agents de police seront également poursuivies. L’acquisition commune de matériel de police reste en outre un point d’attention permanent, et un réseau d’officiers de liaison doit être développé dans les pays non-européens. Monsieur van Laarhoven souligna également l’importance de réseaux de communication compatibles entre les services de police ; « il est crucial pour une collaboration Benelux efficace qu’une solution définitive soit rapidement trouvée pour cet aspect ».Au niveau de la gestion des crises également, les risques transfrontaliers seront inventoriés et des exercices opérationnels communs (comme récemment à la centrale nucléaire de Doel) seront organisés. Dans ce contexte, il est essentiel pour le secrétaire général du Benelux que « la collaboration dans le domaine de l’information de la population dans les situations d’urgence soit intensifiée ».
Par ailleurs, la lutte contre le terrorisme tient une place importante dans l’agenda du Benelux. « C’est ainsi que le Secrétariat général Benelux a organisé conjointement avec le FBI une formation pour les enquêteurs de la police judiciaire du Benelux et que les chefs de police des trois pays ont lancé l’échange de bonnes pratiques dans le domaine de la radicalisation et du terrorisme. A l’initiative du Benelux, des experts du terrorisme de dix pays se sont rencontrés récemment afin de créer un instrument permettant aux policiers déployés en rue de déceler des indices de radicalisme » a déclaré M. van Laarhoven.