Benelux, kmo, mkb
17 Déc. 2024
La réduction des charges administratives a figuré parmi les thèmes prioritaires de la deuxième table ronde du Benelux sur la coopération en faveur des petites et moyennes entreprises (PME/PMI). Des représentants d’organisations de PME et d’organisations d’employeurs des Pays-Bas, de Belgique et du Luxembourg ont discuté de la manière d’utiliser et de renforcer la coopération régionale du Benelux pour supprimer les obstacles aux entrepreneurs et à l’esprit d’entreprise.
Les participants à la discussion étaient les « Envoyés PME » des pays du Benelux, la Commission européenne et le Secrétaire général du Benelux, Frans Weekers, ainsi que les Secrétaires généraux adjoints, Michel-Etienne Tilemans et Jean-Claude Meyer.
La table ronde « La coopération PME à la lumière du plan pluriannuel Benelux 2025-2028 et de la nouvelle Commission européenne » a été organisée en collaboration avec l’organisation patronale UNIZO sous la présidence belge du Benelux. La première table ronde du Benelux sur les PME a été organisée en décembre 2023 à l’initiative de MKB-Nederland / VNO-NCW.
La compétitivité sous les projecteurs
La compétitivité sera un thème central du nouveau plan stratégique pluriannuel du Benelux pour 2025-2028. Une attention particulière sera accordée à la position et au rôle des PME, qui constituent l’épine dorsale de l’économie du Benelux. Au cours de la réunion, les intervenants ont souligné que les perspectives économiques pour l’Europe et le Benelux sont préoccupantes.
Pour améliorer la compétitivité, il est nécessaire d’agir au sein de la coopération régionale du Benelux sur des sujets tels que la réduction des charges administratives, le travail transfrontalier et la formation, entre autres. Ces sujets sont cruciaux pour soutenir les entrepreneurs dans un contexte économique difficile. À cette fin, les pays du Benelux ont également été invités à déployer des efforts conjoints au niveau de l’UE.
‘Cutting red tape’ comme priorité
La principale conclusion de la table ronde est que la réduction des charges administratives doit être une priorité absolue. Les participants ont notamment appelé à réduire les obligations de déclaration et à mieux coordonner la transposition des réglementations européennes au niveau national et dans le Benelux.
Le système néerlandais e-Herkenning a été cité comme exemple de la manière dont la transposition des réglementations européennes crée des obstacles supplémentaires pour les entreprises (Benelux) qui souhaitent opérer aux Pays-Bas.
Les pays du Benelux ont été invités à être des pionniers en examinant les obstacles concrets et en proposant conjointement des solutions. Un groupe de travail au niveau du Benelux devrait analyser les goulets d’étranglement, comme par exemple dans la mise en œuvre complexe du règlement européen eIDAS susmentionné et l’utilisation d’un formulaire électronique commun pour le détachement.
Recommandations d’action concrètes
Outre la réduction des charges administratives, les organisations d’entreprises ont également appelé dans le document « Réaliser des percées pour l’entrepreneuriat dans le Benelux » à une coopération sur les thèmes de l’amélioration de l’accès transfrontalier à un personnel bien formé, de la reconnaissance transfrontalière des qualifications professionnelles et de l’élimination des barrières dans le marché unique.
Instruments juridiques de l’Union Benelux
L’Union Benelux peut mettre en place des projets de coopération régionale et conclure des accords pour favoriser l’intégration des trois pays au-delà de l’UE. Ses propres instruments juridiques, notamment les traités Benelux et les décisions Benelux (semblables à des règlements internationaux), ainsi que les recommandations politiques, permettent de supprimer les obstacles aux frontières entre les trois pays.
Dans le passé, par exemple, des barrières frontalières ont déjà été supprimées en matière de propriété intellectuelle, de matériaux en contact avec les aliments, de transport routier de marchandises et même de réglementations locales en matière de bruit pour un parc d’activités transfrontalier entre Lanaken et Maastricht (Albertknoop).
Pierre-Frédéric Nyst, président de l’UCM (Union des Classes Moyennes) : “Le Benelux est un véritable laboratoire où nous pouvons développer des solutions qui servent de modèle au niveau européen. Face aux mêmes difficultés, il est essentiel de se parler, d’échanger et de trouver ensemble des réponses adaptées.”
Michel-Etienne Tilemans, secrétaire général adjoint de l’Union Benelux : “Le Benelux joue un rôle clé en apportant une véritable valeur ajoutée entre le niveau national et l’Union européenne. À travers la simplification administrative et la réduction des charges, nous nous engageons à faciliter la vie des petites et moyennes entreprises, afin de répondre aux défis liés à l’excès de régulation.”
Peter Brysse, président de l’Unizo (Unie van zelfstandige ondernemers) : “Le Benelux n’est pas seulement une force, mais aussi une plateforme essentielle pour unir nos voix et atteindre une échelle critique en Europe. Ensemble, nous pouvons faire entendre les intérêts de nos petites et moyennes entreprises et trouver des solutions communes.”