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Coopération Policière, Sécurité

Lutte contre la contrebande de drogues par voie postale

27 Mar. 2024

Les mardi 26 et mercredi 27 mars 2024 s’est tenue à la Maison du Benelux à Bruxelles une conférence internationale consacrée à la lutte et à la prévention de la distribution de drogues (synthétiques) par le biais des services postaux et de messagerie, un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années.

La conférence a été organisée par la police fédérale belge en coopération avec des partenaires du Benelux dans le cadre du plan d’action opérationnel EMPACT (European Multidisciplinary Platform Against Criminal Threats) d’Europol. Des représentants de la police et des douanes de 22 pays de l’UE y ont participé. Outre les États membres de l’UE, des représentants des États-Unis, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la Macédoine du Nord, de la Norvège, de l’Islande et de plusieurs organisations internationales, telles que l’Organe international de contrôle des stupéfiants (ONUDC/INCB) et l’Organisation mondiale des douanes (OMD), étaient également présents.

L’un des objectifs de cette conférence était de présenter aux autorités policières et douanières des pays participants les résultats  du Benelux visant à lutter contre l’envoi de drogues (synthétiques) par le biais des services postaux et de messagerie, en tant que meilleures pratiques. L’un de ces résultats est le modèle de barrière. La présentation de ce modèle a été un élément important de la conférence. Celui-ci décrit en sept étapes la distribution de drogues par les services postaux et de messagerie et, à l’aide d’une analyse des risques, montre clairement quel est le problème et comment ce processus peut être perturbé par la création de barrières. Cette initiative est un bon exemple du rôle du Benelux en tant que « terrain d’essai pour l’Europe ».

Outre le modèle des barrières, il a aussi été question de la manière de détecter la contrebande de drogues à temps. Le WCO a présenté un projet de détection des drogues de synthèse (Synthetic Drugs Detection Project)  et l’INCB (International Narcotics Control Board)  a expliqué plusieurs programmes innovants développés spécialement à cette fin. Les partenaires ont enfin souligné l’importance de la coopération public-privé, en particulier dans le contexte du partage d’informations.

Le Secrétaire général adjoint belge, Michel-Etienne Tilemans, a prononcé un mot de clôture : “Je suis convaincu que ces deux jours de rencontres à Bruxelles, à la Maison du Benelux, vous ont donné l’opportunité de discuter des différents perspectives et limitations du problème des drogues synthétiques, d’apprendre les uns des autres et de définir des points d’action pertinents et concrets pour l’avenir. Il est essentiel de savoir ce qui se passe, de mettre en place des réseaux et des plateformes internationaux appropriés, et de continuer à travailler ensemble au-delà des frontières.”