11 Oct. 2022
Le 11 octobre, des experts des trois pays se sont réunis au Secrétariat général pour discuter de la problématique de l’établissement de la preuve de l’exploitation économique.
Cette forme d’exploitation consiste à forcer une personne à travailler dans des conditions contraires à la dignité humaine. Elle est présente dans tous les secteurs économiques, mais souvent difficile à identifier. La Police et les inspecteurs du travail font parfois face à des situations où il est difficile de déterminer s’il s’agit effectivement d’un cas de traite ou de conditions particulièrement abusives. Or, l’établissement de la preuve et la qualification exacte des faits entraînent des conséquences sur le plan de la prise en charge de victimes présumées et les procédures judiciaires.
En la présence du Secrétaire général, Alain de Muyser, les représentants des trois pays ont eu l’occasion de s’échanger sur la définition de l’exploitation par le travail et les différentes formes qui peuvent exister, ainsi que les rôles respectifs des acteurs impliqués dans la détection.
Cette journée d’étude a permis aux experts d’analyser les développements récents dans le domaine de l'exploitation du travail et d’identifier les difficultés liées aux preuves et les conséquences qui en découlent, notamment concernant la prise en charge des victimes présumées, ainsi que de réfléchir ensemble à des actions communes pour lutter contre ce fléau.
Enfin, on peut noter que la coopération Benelux en matière de lutte contre la traite, existant déjà depuis 2012, s’inscrit dans les priorités de la Présidence luxembourgeoise 2022, qui prône une sécurité sans frontières au sein du Benelux.