29 Mai. 2013
- L'étude réserve un rôle à l'Union Benelux -
29/05/2013| Bruxelles – Les pays du Benelux doivent prendre des initiatives pour mieux identifier la croissance verte dans les zones transfrontalières. Les indicateurs locaux font encore défaut et principalement dans les zones transfrontalières. C'est ce qui figure dans le rapport LEED de l'OCDE : "Green growth in the Benelux: Indicators of local transition to a low-carbon economy in cross-border regions" qui a été présenté ce jour par des experts internationaux réunis au Secrétariat général du Benelux à Bruxelles. Ce rapport est issu d'une coopération étroite entre l'OCDE et le Secrétariat général du Benelux.
L'évolution vers une économie à faible carbone est un défi pour tous les pays et régions. La croissance verte en est la condition et signifie que l'économie doit pouvoir prendre de l'ampleur sans nuire au climat, à l'eau, aux sols, aux matières premières ou à la biodiversité. Des indicateurs sont déjà disponibles au niveau international et national (tels que la quantité d'eau ou d'énergie consommées et les émissions de dioxyde de carbone) qui permettent de mesurer la croissance de l'économie durable. Il s'avère cependant particulièrement difficile d'en obtenir une vision au niveau local et certainement au niveau transfrontalier en raison de la nature complexe des zones frontalières. Outre une dynamique propre des deux côtés de la frontière, ces régions sont confrontées à des différences politiques.
Sur proposition du Secrétariat général du Benelux, l'OCDE a sélectionné deux zones transfrontalières dans le Benelux pour y appliquer les indicateurs nationaux disponibles. Le pôle de compétitivité biotechnologique à Gand-Terneuzen (entre la Belgique et les Pays-Bas) et la zone de reconversion de friches industrielles en une Cité des Sciences, de la Recherche et de l’Innovation, à Alzette-Belval (au Luxembourg). Le résultat de l'enquête est que, selon l'OCDE, ces régions sont plus performantes que la moyenne en matière d'emplois verts (Gand-Terneuzen) et de construction durable (Alzette-Belval). Un ensemble d'indicateurs nationaux ne peuvent cependant pas être appliqués tels quels ou certaines données font défaut. Il n'est donc pas possible de tirer des conclusions au sujet de l'évolution de la croissance verte dans ces régions frontalières.
Le rapport indique que beaucoup de travail doit encore être mis en œuvre avant de pouvoir mesurer la croissance verte dans les régions frontalières de façon efficace parce qu'il n'y a presque aucun de ces indicateurs qui s'applique des deux côtés de la frontière.
L'OCDE recommande dès lors aux pays du Benelux :
De développer des indicateurs "transfrontaliers" qui mesurent la croissance verte et de les prendre en considération dans le cadre des grands investissements publics De charger des organisations de rassembler et de rapporter les données et de les munir des moyens nécessaires D'impliquer les parties prenantes locales dans les projets de mesurage et d'avoir recours aux réseaux transfrontaliers De réserver un rôle à l'Union Benelux consistant à coordonner la collecte des données et à vérifier si leur application transfrontalière est possible De stimuler le transfert de connaissances en matière de croissance verte, non seulement entre les pays du Benelux mais entre tous les niveaux De coordonner les qualifications professionnelles et les formations au sein du Benelux De stimuler l'entreprenariat vert De développer un marché pour les produits verts par une politique d'adjudications.
La publication du rapport ne correspond pas à la fin de ce projet pour l'Union Benelux. "Ce rapport signifie pour nous le commencement d'un travail de raffinement des indicateurs locaux dans un contexte transfrontalier”, a indiqué M. Jan van Laarhoven, Secrétaire général du Benelux.
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