04 jun. 2008
04-06-2008 | Depuis le 15 mai dernier, vous êtes le nouveau Secrétaire général adjoint luxembourgeois du Benelux. Qu’est-ce qui vous a plus particulièrement attiré vers cette nouvelle fonction ?
Après avoir opéré depuis 2001 au sein de l’Union européenne, j’ai souhaité pouvoir effectuer une sorte de retour aux sources en m’investissant dans le cadre du Benelux. En effet, l’élargissement croissant de l’Union européenne est un long parcours parsemé d’embûches et il est parfois difficile de trouver un dénominateur commun. A trois, prendre des décisions et agir sur l’opérationnel devraient être plus facile, ce qui est primordial pour l’homme de terrain que je suis.
Vos formations et expériences se situent surtout dans le monde judiciaire, tant comme avocat que magistrat. Dans ce cadre, vous avez été très actif dans le domaine des enquêtes judiciaires (comme juge d’instruction et procureur au Luxembourg). Qu’est-ce qui vous fascine dans cette branche de la justice ?
C’est une question qui trouve sa réponse dans le choix de ma profession. Je crois profondément en la loi et j’ai toujours été intéressé par tout ce qui touche à la liberté, à la sécurité et à la justice donc, à la vie en société. La justice apporte des réponses à ces préoccupations. Il est à noter que la criminalité s’est globalisée au cours de ces dernières années et qu’il convient dès lors d’œuvrer en faveur d’une coopération internationale plus poussée au niveau de l’entraide judiciaire et policière.
Comment comptez-vous mettre ce parcours professionnel au bénéfice du Benelux ?
J’ai lu avec intérêt toutes les activités qui se sont développées sur base du mémorandum de Senningen et du Traité Benelux de coopération policière transfrontalière. Il s’agit de formes très abouties de coopération transfrontalière qu’il convient de poursuivre. Je souhaite mettre mon expérience au profit de ce domaine d’activités qui constitue un modèle pour les autres Etats membres de l’Union européenne.
Vous disposez d’une solide expérience internationale en ayant travaillé pour Eurojust à Bruxelles et La Haye. Pouvez-vous nous situer en quelques mots ce travail et nous expliquer ce qu’il vous apportera ?
Eurojust a commencé à Bruxelles en 2001 lorsque quinze procureurs nationaux ont décidé d’unir leurs forces et de réaliser les objectifs suivants :
• Améliorer la coopération internationale dans le cadre de la lutte contre criminalité transfrontalière grave (traite des êtres humains, terrorisme, grande fraude,…) ;
• Faciliter l’aboutissement des demandes d’entraide judiciaire ;
• Coordonner les enquêtes policières et judiciaires dans des affaires criminelles de grande ampleur impliquant plusieurs pays.
Eurojust est ensuite parti vers La Haye et pendant six ans, je fus le titulaire luxembourgeois servant
de relais pour les autorités policière et judiciaire de mon pays. Dans ce cadre, je me suis plus particulièrement investi dans les affaires de criminalité financière, tel le blanchiment d’argent. On retrouve cela dans les matières “JAI” qui font partie de l’image de marque du Benelux.
D’après vous, quelle est la plus-value de la coopération Benelux d’aujourd’hui ?
Dans une Union européenne élargie, l’élément de coopération régionale devient fort important. Je me réjouis aussi de la prochaine signature du nouveau Traité Benelux, beaucoup pus descriptif en termes de compétences . Le processus de modernisation et de revitalisation enclenché devra notamment améliorer le lien entre l’institutionnel et le volet opérationnel. Il s’agira aussi de renforcer la coopération politique via des concertations sur des sujets tant Benelux que communautaire. Sur ce plan, le Benelux doit rester un moteur et un précurseur d’intégration.
Quelles sont vos passions (loisirs) à coté de vos activités professionnelles ?
Je suis un homme actif et dynamique exerçant plusieurs activités sportives de plein air. Parmi celles-ci, je citerais volontiers le cyclisme, la randonnée et le jogging. Mes loisirs sont également d’ordre culturel et dans ce domaine, Bruxelles présente un catalogue riche et varié.………………………………………………………………………………