17 jan. 2014
L’internationalisation de la criminalité exige de plus en plus une coopération internationale. La Belgique et les Pays-Bas étudiaient déjà depuis longtemps les moyens de faire fonctionner plus efficacement et de mieux coordonner leur réseau d’officiers de liaison. Les officiers de liaison sont des policiers belges/néerlandais stationnés à l’étranger. Leur mission est d’intervenir dans des dossiers souvent très complexes ou urgents qui revêtent un caractère international et présentent un lien avec le pays où ils sont stationnés.
Ces dernières années, les Pays-Bas et la Belgique ont mis sur pied quelques projets expérimentaux réussis. Ainsi, l’officier de liaison belge en Albanie a permis une percée dans une enquête sur un meurtre aux Pays-Bas. Les officiers de liaison néerlandais en Amérique latine ont joué un rôle important dans certains dossiers belges liés à la drogue.
Cette coopération est à présent généralisée. Ainsi, les services de police belges pourront faire appel aussi à un collègue néerlandais dans les pays où la police belge n’a pas elle-même un officier de liaison, et vice-versa.
Un accord est également intervenu sur l’échange de listes de véhicules et de plaques d’immatriculation volés en vue de l’utilisation de caméras d’identification des plaques d’immatriculation. Ces listes seront mises à la disposition de tous les services de police dans les deux pays. Les véhicules volés sont un facteur important dans le cadre de la lutte contre la criminalité. En effet, ils sont utilisés pour des agressions, des vols avec une voiture bélier et ils sont souvent observés lors de cambriolages.
La signature de l’accord s’inscrit dans le cadre d’une coopération grandissante entre les pays du Benelux. La nécessité de telles initiatives communes se fait certainement sentir avec acuité dans les régions frontalières. La signature de l’accord de coopération entre la Belgique et les Pays-Bas est donc une étape logique dans la lutte contre la criminalité internationale.